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29 février 2024

Pleins feux sur la communauté présenté par Crosbie

Initier le curling à la diversité : le parcours de Sitaye Penny

Alors que le Mois de l'histoire des Noirs touche à sa fin, il est important de mettre en lumière les personnes qui brisent les barrières dans leurs domaines respectifs. C'est le cas de Sitaye Penney, 17 ans, étoile montante du club de curling de St. John's, dont la passion pour le curling n'a d'égal que son dévouement à l'amélioration de la diversité dans ce sport.

S’inspirant de ses parents – mordus de curling –, Sitaye lance sa première pierre à 5 ans, dans le cadre du programme Little Rocks. Elle se passionne rapidement pour l’aspect stratégique du jeu et la camaraderie qui l’entoure. À partir de 10 ans, elle évolue sur la scène provinciale et nationale comme deuxième joueuse de l’équipe Locke. Elle a représenté Terre-Neuve-et-Labrador aux Jeux d’hiver du Canada en 2023, à l’Île-du-Prince-Édouard, et plus récemment au Championnat canadien des moins de 18 ans, à Ottawa.  

Pour elle, la diversité au curling n’est pas qu’un concept : c’est une mission. L’absence de personnes noires au club l’a marquée, en grandissant. 

« Personne n’a fait de commentaire, j’en étais juste consciente. Le fait d’être la seule Noire ne me dérange pas vraiment, mais ça m’accompagne. »  

Qu’à cela ne tienne, elle persévère et utilise sa passion pour créer un environnement plus inclusif.

Ses efforts ne passent pas inaperçus. L’an dernier, elle a reçu le prix Tout cœur décerné par Curling Canada, et créé un programme d’initiation au curling à l’intention des nouveaux arrivants et des élèves de son école. Le programme, qui en est à sa deuxième année, est une réussite : les gens sont au rendez-vous chaque samedi après-midi.

« Mon but est de favoriser la diversité et d’offrir un lieu où les gens peuvent se sentir à leur place. »

Elle aspire également à participer aux grands rendez-vous de son sport, notamment les Scotties et les Jeux olympiques. Pour l’instant, elle suit un horaire d’entraînement rigoureux, comprenant quatre séances de curling par semaine, ainsi que des séances d’entraînement physique et mental. À ceux et celles qui aimeraient essayer le curling, elle conseille de ne pas laisser le manque de diversité les freiner.  

« N’ayez pas peur d’essayer, même si vous ne voyez personne qui vous ressemble. Moi, j’ai continué le curling parce que je m’amusais. »

« À l’extérieur du curling, il m’arrive qu’on me demande pourquoi je joue à un sport de Blancs, mais je ne m’arrête pas à ce genre de commentaire. Je fais ce que j’aime, c’est tout. »  

Grâce à son engagement inébranlable en faveur de la diversité et de l'inclusion, Penny contribue à façonner l'avenir du curling pour les générations à venir.